segunda-feira, 13 de abril de 2009

quinta-feira, 22 de novembro de 2007

FRANÇAIS

Qui a des noix en casse,Qui n’en a pas s’en passe.
Quand il n’y en a plus,Il y en a encore.
Qui terre a, guerre aQui rien a, pis a.
Abandon fait larron.
Un grand homme ne s’abandonne pas à lui même.
Tout chien qui aboie ne mord pas.
Abondance de bien ne nuit pas.
Ce qui abonde ne vicie pas.
Qui mieux abreuve, mieux preuve.
Homme sans abris, oiseau sans nid.
Les absents ont toujours tort.
Les présents valent mieux que les absents.
Les os sont pour les absents.
On oublie vite les absents.
Chute d’ardoise pèse plus au présent,Que chute de tour à l’absent.
Avant d’admettre l’absurde, on épuise toute les solutions.
Qui achète ce qu’il ne peut,Vend, aprés, ce qu’il ne veut.
Qui achète le superflu,Vendra bientôt le necessaire.
Il y a plus de fous acheteursQue de fous vendeurs.
Mieux vaut acheter qu’emprunter.
Ne pas acheter, c’est se faire une rente.
Achète en foire et vends à la maison.
Il ne faut pas acheter chat en poche.
Les plus accomodants sont les plus habiles.
Un méchant accomodement vaut mieux que le meilleur procés.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Ce que l’on acquiert méchamment,On le dépense sottement.
Bien mal acquis ne prospère jamais.
Qui s’acquitte, s’enrichit.
L’admiration est fille de l’ignorance.
Adresse passe force.
Pousse tes faires,Et que ce ne soit pas elles qui te poussent.
Les affaires se font à table.
Les affaires font les hommes.
Il n’est point de petites affaires.
Dieu nous garde d’un homme qui n’a qu’une affaire.
Ceux qui n’ont point d’affaires, s’en font.
Les affaires sont ce qu’on les fait.
Dans les affaires du monde, ce n’est pas la foi qui sauve,Mais plutôt l’incrédulité.
Qui a affaire à gens de bien se repose.
Affaire menée sans bruit,Se fait avec plus de fruit.
Ventre affamé n’a point d’oreilles.
Qui n’a l’esprit de son age,De son age a le malheur.
Plus on pile l’ail,Plus il sent mauvais.
On ne s’aime bien que quand on a plus besoin de se le dire.
Qui veut être aimé, qu’il aime.
Qui aime bien tard oublie.
Qui aime bien, châtie bien.
Quand on n’a pas ce que l’on aime,Il faut aimer ce que l’on a.
Cest trop d’aimer quand on en meurt.
Pour gagner un homme, sachez ce qu’il aime.
Difficile chose est de souffrir aise.
Grand peine est d’avoir amasser,Et brief chose de dépenser.
Les battus paient l’amende.
Ce qui est amer à la bouche peut être doux au coeur.
On perd plus d’amis par ses demandes que par ses refus.
Il ne faut pas laisser croître l’herbe sur le chemin de l’amitié.
Cadran solaire et faux ami,Parlent tant que le soleil luit,Et se taisent quand il s’enfuit.
Ami de tous, ami de personne.
Bonne femme, bon ami, bon melon,Il n’en est pas à foison.
Il n’y a si bons amis qui ne se quittent.
Ami de tableEst bien variable.
Les bons comptes font les bon amis.
Au prêter, amiAu rendre , ennemi.
Fol est qui perd bon ami pour femme.
Au besoin, on connaît les amis.
Mieux vaut mourir prés de son ami,Que de vivre prés de son ennemi.
Mieux vaut ami que parenté;Mieux qu’ami, sens et loyauté.
On peut vivre sans frère, mais non pas sans ami.
Entre amis, tous biens sont communs.
On connaît les bonnes sources dans la sécheresse,Et les bons amis dans la tristesse.
Il est moins honteux d’être trompé par ses amisQue de s’en méfier.
Bonne amitié vaut mieux que tour fortifiée.
Fol est qui son ami ne croit.
Ne croit nul s’il n’est ton ami.
Rien n’est si dangereux qu’un indiscret ami,Mieux vaudrait un sage ennemi.
Si ton ami est borgne, regarde-le de profil.
Hom qui tout veult veoir et savoir,Ne doit ja nom d’ami avoir.
Qui veut garder son ami,N’ait nulle affaire avec lui.
Il n’est meilleur ami ni parent, que soi-même.
Les amours commencent par anneaux,Et finissent par couteaux.
Ancienneté a autorité.
A rude âne, rude ânier.
Qui ne peut frapper l’âne, frappe le bât.
On ne saurait faire boire l’âne s’il n’a soif.
Tel fait l’âne pour avoir du son.
Anneau trop étroit,Ne le met à ton doigt.
Il n’est sauce que d’appétit.
L’appétit vient en mangeant.
Pain défendu réveille l’appétit.
Bien venu qui apporte.
Il n’est que de vivre pour apprendre.
C’est le signe d’un fou, qu’avoir honte d’apprendre.
Apprenti n’est pas maître.
Entre l’arbre et l’écorce, il ne faut pas mettre le doigt.
Il faut avoir plus d’une corde à son arc.
Débander l’arc ne guérit pas la plaie.
Arc-en-ciel du matin, Pluie sans fin,Arc-en-ciel du soir, Il faut voir.
Argent changé,Argent mangé.
Amour fait beaucoup,Mais argent fait tout.
Marteau d’argent brise porte de fer.
Veux-tu savoir ce que vaut l’argent ? Empruntes-en !.
Trésorier sans argent, apothicaire sans sucre.
Selon l’argent, les violons.
L’argent sert l’homme sage et gouverne le sot.
Argent comptant porte médecine.
Rien de plus éloquent,Que l’argent comptant.
Quand l’argent marche, tout va bien.
Ce qui arrive à l’un peut arriver à l’autre.
Artésien, tête de chien !.
Ne nous associons qu’avec nos égaux.
S’attendre n’est pas le bon moyen de s’entendre.
Qui attend s’ennuie.
Tout vient à point à qui sait attendre.
Petit diner longuement attendu,N’est pas donné, mais chèrement vendu.
En attendant les souliers d’un mort,On marche longtemps pieds nus.
Qui s’attend à l’écuelle d’autrui,Dine souvent par coeur.
Ne t’attends qu’à toi seul.
Le trop d’attention qu’on a pour le danger,Fait le plus souvent qu’on y tombe.
Tout ce qui peut être fait un autre jour,Le peut être aujourd’hui.
Tel auteur, tel livre.
Ne charge pas autrui de ce que tu peux faire.
Chagrin d’autrui ne touche qu’à demi.
Chacun décharge son péché, et charge celui d’autrui.
Jamais par le bras d’autrui,Grands Etat n’ont été conquis.
Qui s’attend à l’écuelle d’autrui,Risque de rester sur son appétit.
Le mal d’autrui n’est que songe.
Il faut se prêter à autrui,Et ne se donner qu’à soi.
L’avare crierait famine sur un tas de blé.
L’avare pour vouloir dépenser peu,Dépense le double.
Avare pour le son, prodigue pour la farine.
Quand tous les péchés sont vieux,Avarice est encore jeune.
Il n’est chère que d’avaricieux.
Un homme averti en vaut deux.
Une poule aveugle peut quelquefois trouver son grain.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois.
On peut donner un bon avis,Mais non pas la bonne conduite.
Ceux qui sont de notre avis,Sont les vrais hommes d’esprit.
Bon avocat, mauvais voisin.
Année de vin, point d’avoine.
Imprudence, babil, sotte vanité,Et vaine curiosité,Ont ensemble étroit parentage;Ce sont enfant tous d’un lignage.
Un bon bâilleur en fait bâiller deux.
Souvent il faut baiser le bras dont on voudrait que la main fût coupée.
Que chacun balaie devant sa porte et les rues seront nettes.
Il faut prendre la balle au bond.
Cent ans bannière,Cent ans civière.
N’aille au banquet, qui ne veut pas manger;Ni sur la mer, qui a peur du danger;Ni à la cour, qui dit tout ce qu’il pense;Non plus au bal, qui n’aime pas la danse.
Barbe bien étuvée, est à demi-rasée.
Torche ta barbe et dis que t’as bu.
Un barbier rase l’autre;Une main lave l’autre;Un âne frotte l’autre.
A barque désespérée, Dieu fait trouver le port.
Coureur comme un Basque.
Les batailles sont en la main de Dieu.
Qui bâtit, ment.
Il est plus aisé de bâtir des cheminées,Que d’en tenir une chaude.
Qui bâtit, pâtit.
Le bâton est le roi du monde.
Le mort a le tort,Et le battu paie l’amende(doit son origine aux duels judiciaires).
Il ne fait pas bon battre un homme la veille de sa mort.
Nous avons battu les buissons,Et un autre a pris l’oiseau.
Autant vaut bien battu que mal battu.
A chemin battu il ne croît point d’herbe.
Le Béarnois,Feint, faux, courtois.
Aprés le beau temps vient le laid;Aprés la guerre, la paix.
Besace bien promenée nourrit son maître.
Besogne qui plaît est à demi faite.
Parle peu, fais ta besogne;Sage est qui ainsi besogne.
Besoin fait maint sentier tenir.
Le besoin fait vieille trotter.
On ne saurait manier le beurre,Qu’on ne s’en graisse les doigts.
Qui approche le beurre du feu,Ne l’empêchera pas de fondre.
Si tu as la tête de beurre, ne te fais pas boulanger.
Le bien cherche le bien.
Notre bien et notre mal, ne tiennent guère qu’à nous.
On a toujours plus de bien que de vie.
Qui donne son bien avant de mourir,Peut s’apprêter à souffrir.
Quand viennent biens, ils viennent à monceaux.
Bienfait qui se fait trop attendre,Est gâté quand il arrive.
Bienfait reproché, est à demi payé.
Un bienfait reproché tient toujours lieu d’offense.
Un bienfait n’est jamais perdu.
Faute de blé, on mange de l’avoine.
Chacun sait où le bât blesse.
La guérison n’est jamais si prompte que la blessure.
Il ne faut pas faire marcher les boeufs d’un autrePlus vite qu’il ne veut.
Le grand boeuf apprend au petit à labourer.
Qui a bu boira.
Assez boit qui a deuil.
Plus on boit plus on veut boire.
Il n’est bois si vert qui ne s’allume.
Tout bois n’est pas bon à faire flèche.
Il ne faut pas aller au bois sans cognée.
Volontiers gens boiteux haïssent le logis.
Deux fois bon, c’est une fois bête.
Les bonnes gens sont aisées à tromper.
Le bonheur est dans soi, chez soi, autour de soi et au-dessous de soi.
Le bonheur dépend presque toujours de soi.
Bonheur passe richesse.
Le bonheur est là où on le place.
Le bonheur est l’amorce de la témérité.
Où manque le bonheur, tout soin est inutile.
Chacun est bossu quand il se baisse.
La bouche parle de l’abondance du coeur.
En close bouche n’entre mouche.
Epargne de bouche vaut rente de pré.
Qui est dans le bourbier, y voudrait mettre autrui.
Il ne faut pas qu’on voit jamais le fond de notre bourse.
Selon ta bourse te maintiens.
Il n’y a que la première bouteille qui soit chère.
Le jeu et les bouteilles rendent les hommes égaux.
Tout ce qui branle ne tombe pas.
Selon le bras, la saignée.
Quand brebis enragent, elles sont pires que les loups.
Il faut tondre les brebis, et pas les écorcher.
Brebis qui bêle perd sa gueulée.
Brebis comptée, le loup la mange.
Le breton menace quand il a frappé.
Tout n’est pas or dans ce qui brille.
Dos de brochet, ventre de carpe.
Les gens sans bruit sont dangereux,Il n’en est pas ainsi des autres.
Il n’est de si petit buissons,Qui ne porte ombre.
D’une buse on ne peut faire un épervier.
Bon capitaine, bons soldats.
La caque sent toujours le hareng.
Veux-tu trouver le cârème court ?Fais une dette payable à Pâques.
On ne peut pas carillonner et être à la procession.
Qui casse les verres les paie.
On cause volontier quand on a les pieds chauds.
Bailler caution est occasion de double procès.
Cent ans ne sont pas si longs qu’ils en ont la mine.
Bon cavalier monte à toute main.
Le cérémonial est la fumée de l’amitié.
Cerf bien donné aux chiens est à demi pris.
Il n’y a guère de chagrins raisonnables.
Cent ans de chagrins ne paient pas un sou de dettes.
Aujourd’hui en chair,Demain en bière.
Les choses ne tiennent pas aux champs,Comme elle sont ordonnées en chambre.
Chance vaut mieux que de bien jouer.
A chaque saint sa chandelle.
La chandelle qui va devant, éclaire mieux que celle qui va derrière.
On change souvent son cheval borgne contre un aveugle.
Changement de propos réjouit l’homme.
Changement de temps, entretien de sots.
Chapon de huit mois,Dinner de roi.
D’un sac à charbon ne saurait sortir blanche mouture.
Charbonnier est maître dans sa loge.
Il faut prendre le bénéfice avec ses charges.
Charité bien ordonnée commence par soi même.
Il n’est si bon charretier qui ne verse.
Qui va à la chasse perd sa place.
Il n’est chasse que de vieux chiens.
Chasseur, pêcheurs, preneur de taupes,Feraient beaucoup, n’étaient les fautes.
Un clou chasse l’autre.
Inutile est de laidangier (Gronder)Chat, quand le fromage est mangié.
Chat échaudé craint l’eau froide.
Il ne faut pas réveiller le chat qui dort.
Chat ganté ne prit jamais souris.
Il n’est si petit chat qui n’égratigne.
On ne saurait retenir le chat quand il a goûté à la crème.
A bon chat, bon rat.
On ne prend pas chat sans mitaines.
Quant le chat n’est pas au logis,Les rats dansent.
Château pris, ville rendue.
Si rien fors raison ne fustOnques chastiaus fondé ne fust.
Ma maison est mon château,Ma maison est mon Louvre et mon Fontainebleau.
Grande honte à qui châtie autrui,Et soi-même à châtier oublie.
De trop prés se chauffe, qui se brûle.
Quand le chef FaultTout le corps ne vaut.
Bonne terre, méchant chemin.
Tout chemin mène à Rome.
En chemin battu, il ne croît point d’herbe.
Au mauvais chemin, double le pas.
Pour reprendre ta chemise,Ne mets ton héritage en mise.
Toujours est trop cherCe qui de rien ne sert.
Jamais bon cheval ne devient rosse.
A jeune cheval, vieux cavalier.
A méchant cheval, bon éperon.
Aprés bon vin, bon cheval.
Le déjeuner du cavalierEst la meilleure avoine du cheval.
Cheval de foin, cheval de rien;Cheval d’avoine, cheval de peine;Cheval de paille, cheval de bataille.
Qui mène les chevaux, mène ses bourreaux.
Bien mérite d’aller à pied,Qui ne prend soin de son cheval.
A cheval hargneux, étable à part.
Des femmes et des chevaux,Il n’en est point sans défauts.
Bon cheval va seul à l’abreuvoir.
A cheval donné, on ne regarde pas la bouche.
Il est aisé d’aller à pied, quand on tient son cheval par la bride.
Il n’est si bon cheval qui ne bronche.
A cheval maigre vont les mouches.
Qu’un cheval soit mauvais ou bon,Chausse toujours tes éperons.
De chiens, chevaux, armes, amours,Pour un plaisir, mille doulours.
La chèvre est la vache du pauvre.
On ne peut pas sauver la chèvre et les choux.
Il n’y a pas de petit chez soi.
Deux chiens sont mauvais à un os.
Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage.
A mauvais chien queue lui vient.
Bon chien,N’aboie pas pour rien.
Il ne faut pas tuer son chien pour une mauvaise année.
Au chien qui mord, il faut jeter des pierres.
Chien hargneux a toujours oreilles déchirées.
Petit chien, belle queue.
Bon chien chasse de race.
A bon chien, bon os.
Il n’y a toujours que trop de chiens autour d’un os.
Un chien et un coq sont fort sur leur palier.
Le chien ne peut pas être chèvre,Ni le lapin devenir lièvre.
Veux-tu que le chien te suive ? Donne lui du pain.
Qui couche avec le chien, se lève avec des puces.
Chien échaudé ne revient pas en cuisine.
A méchant chien, court lien.
Il ne faut pas se moquer des chiens qu’on ne soit hors du village.
Quand les chiens s’entredéchirent, le loup fait ses affaire.
Chats et chiens,Mauvais voisins.
Les chirurgiens ne demandent que plaies et bosses.
Souvent qui choisit, prend le pire.
Fou qui a le choix et prend le pire.
Bien bas choit qui trop haut monte.
Ce n’est pas tout que des choux,Il faut encore de la graisse.
Si le ciel tombait, il y aurait bien des alouettes prises.
Trop de civilitésEngendre importunité.
Les plus grands clercs ne sont pas les plus fins.
Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son.
On n’engraisse pas les cochons avec de l’eau claire.
Coeur qui soupire,N’a pas ce qu’il désire.
Bon estomac et mauvais coeur,C’est le secret pour vivre longtemps.
Il faut avoir le coeur haut, eût-on la fortune basse.
Le coeur importe plus que la mine.
Coeur étroit n’est jamais au large.
Coeur facile à donner,Facile à ôter.
A coeur vaillant rien d’impossible.
Agir dans la colère, c’est s’embarquer durant la tempête.
Il faut savoir obéir avant que de commander.
Besogne commencée est plus qu’à demi faite.
Le bien commun n’a amis ni prochain.
Le bien commun n’a pas de loi,Chacun veut le tirer à soi.
De bien commun, l’on ne fait pas monceau.
L’âne du commun est toujours le plus mal bâté.
Qui sert au commun, ne sert pas à un.
Compagnon bien parlant,Vaut en chemin chariot branlant. (Voiture suspendue).
Mieux vaut mauvaise route que mauvais compagnon.
Qui a compagnon a maître,Et principalement si c’est le roi.
Comparaison n’est pas raison.(Omnis comparatio claudicat.).
Tout se fait par compère et commère.
A vieux comptes, nouvelles disputes.
Qui compte sans son hôte, compte deux fois.
Erreur n’est pas compte.
Faute confessée,Est à demi pardonnée .
Mieux vaut écouter la voix de la conscience,Que le bruit de la renommée.
Pour bien connaître les autres, il faut se connaître d’abord soi-même.
PROVÉRBIOS 2 -
Proverbes divers français


Le vin ne se connaît pas à l’étiquette,Ni l’homme à l’habit.
Conseil est bon,Mais aide est encore mieux.
Dans les conseils (consultations),Les murs ont des oreilles.
Prends bref conseil et fais ton fait.
Rien ne se donne si libéralement que des conseils.
Les conseillers n’ont pas de gages.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Il n’est de bon conseils, à moins qu’on ne le suive.
A parti pris, point de conseil.
On ne pèche point quand on pèche par conseil.
Mauvais conseil retombe sur qui le donne.
Qui n’est pas content, aura deux peines:Celle de se fâcher et celle de se défâcher.
Coeur content, grand talent.
Contentement passe richesse.
Content chacun doit être de son estat.
Soit chacun content de son lieu.
Qui est content, est assez riche.
Est bien fou du cerveau,Qui veut contenter tout le monde et son père.
Conteur sempiternel, Pauvre cervelle.
Le coeur fournit plus la conversation, que l’esprit.
Il faut puiser tandis que la corde est au puits.
Il ne faut point parler de corde dans la maison d’un pendu.
Les cordonniers sont les plus mal chaussés.
Quand la cornemuse est pleine,On n’en chante que mieux.
Corsaires, attaquant corsaires,Ne font pas, dit-on, leurs affaires.
Au premier coup ne choit pas l’arbre.
Il n’y a point de coup mortel sur une méchante bête.
Il ne faut qu’un coup pour tuer un loup.
Tout n’est pas de courir,Il faut partir à point.
Rarement à courir le mondeOn devient homme de bien.
Le coût fait perdre le goût.
Ce qui ne coûte rien,Est sensé ne valoir rien.
Tel couteau,Tel morceau.
Selon le pain, le couteau.
Une fois n’est pas coutume.
Il ne faut pas laisser perdre les bonnes coutumes.
Des mauvaises coutumes, naissent les bonnes lois.
Qui crache contre le ciel, lui retombe dessus.
Qui crache en l’air, cela lui retombe sur le nez.
Qui craint de souffrir, souffre de la crainte.
Qui n’a rien ne craint rien.
Chacun croit fort aisémentCe qu’il craint et ce qu’il désire.
Cruauté est fille de couardise.
Cruauté est mainte fois bonneQuand sages hommes à temps la donne.
Tant va la cruche à l’eau, qu’enfin elle se casse.
Petite cuisine agrandit la maison.
Jamais bon cuisinier n’a rendu son maître savant.
N’est pas toujours aise qui danse.
Qui toujours chante et toujours danse,Fait un métier qui peu avance.
Qui ne veut point danser, ne doit aller au bal.
Après la panse, vient la danse.
Dauphinois, fin matois;Ne vous y fiez pas.
Avant de bâtir, il faut savoir où se loger.
Mieux vaut goujat debout, qu’empereur enterré.
Défie-toi d’un homme qui parle peu,D’un chien qui n’aboie guèreEt de l’et cetera d’un notaire.
A prompte demande, réponse lente.
A beau demandeur, beau refuseur.
Trois déménagements valent un incendie.
La meilleure alchimie se fait avec les dents.
Le pain nous vient lorsqu’on n’a plus de dents.
Ne dépensez que selon vos moyens.
Dépense toujours moins que ta rente.
Pain qu’on dérobe et qu’on mange en cachette,Plaît mieux que pain qu’on cuit et qu’on achète.
Pain dérobé réveille l’appétit.
Ce qu’on dérobe,Ne fait pas garde-robe.
Désir n’est pas volonté.
Désir promet plus que jouissance ne tient.
Qui épouse la veuve, épouse les dettes.
Couche-toi plutôt sans souper, que de te lever avec des dettes.
Le créancier a meilleure mémoire que le débiteur.
Une dette n’empêche pas l’autre.
Le travail paie les dettes,La fainéantise les fait.
A passage et à rivière,Laquais devant, maître derrière.
A la mode des grands, La canaille est devant.
On fait toujours le diable plus laid qu’il n’est.
Le diable était beau quand il était jeune.
Mieux vaut tuer le diable, que si le diable vous tue.
La monnaie du diable est de faux or.
Où Dieu veut, il pleut.
L’homme propose et Dieu dispose.
Ce que Dieu garde est bien gardé.
A qui Dieu aide, nul ne peut nuire.
A brebis tondue, Dieu ménage le vent.
Différé n’est pas perdu.
On ne dîne pas le matin, quand on est de noces le soir.
Dire et faire, sont deux.
Faire bien et laisser dire.
Quand les mots sont dits, l’eau bénite est faite.
Qui dit tout, n’excepte rien.
Autre chose est dire, et autre chose faire.
Il est aisé de dire, et autre chose de faire.
Grand diseur n’est pas grand faiseur.
Diseur de bons mots, mauvais caractère.
Contre un plus puissant que soi, on ne dispute pas sans perte.
Mieux vaut un doigt coupé qu’un doigt pendant.
Qui nous doit, nous demande.
Est assez riche qui ne doit rien.
Fait ce que tu dois, advienne que pourra.
Qui ne fait pas ce qu’il doit,Ne reçoit pas ce qu’il croit.
Les domestiques, comme les habits,Se gâtent par l’usage.
Qui le sien donne avant de mourir,Bientôt s’apprête à moult souffrir.
Si tu donnes, tu perdras;Si tu retiens, amour n’auras.
Nul ne peut donner ce qu’il n’a.
On ne donne rien pour rien.
A la porte où l’on donne les miches,Les gueux y vont.
A donner, donner; et à vendre, vendre.
A qui vous donnez, il l’écrit sur le sable,Et à qui vous l’ôtez, il l’écrit sur l’acier.
Si tu veux donner par savoir (avec bon sens),Que ton don ne passe ton pouvoir.
Une chose bien donnée,N’est perdue ni égarée.
Donner et retenir, ne vaut.
Qui donne mal, ne donne rien.
Tard donner, c’est refuser.
Soit muet en donnant, et parle en recevant.
Qui donne tôt, donne deux fois.
Ce qu’on donne aux méchants, toujours on le regrette.
Qui ne donne pas ce qu’il aime, ne reçoit pas ce qu’il désire.
Donner pour Dieu, n’appauvrit l’homme.
Donner un oeuf, pour avoir un boeuf.
La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne.
Mieux vaut donner que recevoir.
Renard qui dort la matinée,N’a guère la bouche emplumée.
Qui dort, dîne.
Ne réveillez pas le chat qui dort.
Plus fait douceur que violence.
Douces paroles n’écorchent pas la langue.
Tout ce qui est doux à la bouche,N’est pas forcément bon pour l’estomac.
Dans le doute, abstiens-toi.
Qui ne doute de rien, ne se doute de rien.
Selon le drap, la robe.
Bon droit ne se trouve pas mal d’aide.
Bon droit ne se passe point d’aide.
Il faut faire vie qui dure.
A dur âne, dur aiguillon.
Il n’est pire eau que celle qui dort.
Pour boire de l’eau et coucher dehors, on ne demande congé à personne.
Il ne faut qu’une voie d’eau,Pour submerger un vaisseau.
L’eau va toujours à la rivière.
Les eaux calmes sont les plus profondes.
Il ne faut pas porter de l’eau à la rivière.
L’eau la plus claire peut faire de la boue.
Eau-de-vie, eau de mort.
On juge de la pièce, pas de l’échantillon.
N’est pas bien échappé, qui traîne son lien.
Le plus difficile à écorcher, c’est la queue.
Fier comme un Écossés.
Qui écoute aux portes, entendra mal parler sur son compte.
Qui parle, sème;Qui écoute, recueille.
La parole s’enfuit, et l’écriture demeure.
Où il y a un écu, il y a un diable;Où il n’y en a pas, il y en a deux.
L’écurie use plus le cheval que la course.
Il ne faut pas s’embarquer sans biscuit.
Qui peut, et n’empêche, pèche.
A bon emprunteur, bon éconduiseur.
Mieux vaut être marteau qu’enclume.
Qui peu endure,Bien peu dure.
Les fous et les enfants pensent qu’on ne voit jamais la fin de vingt ans et de vingt francs.
Les enfants et les fous sont devins(disent la vérité)
Les enfants et les galères,Se conduisent par l’arrière.
Les enfants sont ce qu’on les fait.
Les enfants vivent peu quand ils ont trop d’esprit.
Mieux vaut souffrir son enfant morveux,Que de lui arracher le nez.
A mal enfourner, on fait des pains cornus.
L’homme est son plus grand ennemi.
Fol est qui se met en enquête.
Trop s’enquérir n’est pas bon.
Quand le paysan est enrichi,Il n’a ni parent ni ami.
Qui n’entend qu’une partie, n’instruit pas le procès.
A bon entendeur, demi mot.
A bon entendeur, il ne faut qu’une parole.
Qui s’entremet, doit achever.
Mieux vaut faire envie que pitié.
Les envieux mourront, mais non pas l’envie.
Qui veut être riche, n’apprenne pas seulement comme on gagne,Mais aussi comme on épargne.
Si tu veux qu’on t’épargne, épargne aussi les autres.
Bonne épée, point querelleur.
Erreur n’est pas compte.
De l’esprit comme quatre, et pas de sens comme un.
L’esprit qu’on veut avoir, gâte celui qu’on a.
Il ne faut qu’une étincelle pour faire un grand incendie.
Évêque d’or, crosse de bois,Crosse d’or, évêque de bois.
Qui s’excuse, s’accuse.
Face d’homme fait vertu.
Faute de se fâcher une bonne fois,On se fâche tous les jours.
Qui se fâche aura deux peines: celle de se fâcher, et celle de se défâcher.
Tôt ou tard, ou prés ou loin,Le fort du faible a besoin.
A la faim, Il n’y a pas de mauvais pain.
La faim chasse le loup hors du bois.
Un bon repas doit commencer par la faim.
Ne rien faire produit beaucoup d’affaires.
En faisant, on apprend.
A chose faite, conseil pris.
Comme tu fais on fera.
Bien dire, fait rire;Bien faire, fait taire.
Fais bien, tu auras des envieux;Tu les confondras si tu fais mieux.
Rien n’est fait quand il reste à faire.
Mieux vaut bien faire que de faire vite.
Bien faire et laisser dire.
Ce qui est fait n’est plus à faire.
Qui fait bien, trouve bien.
On ne peut faire qu’en faisant.
Au long aller, petit faix pèse.
La familiarité engendre le mépris.
Avant de consulter ta fantaisie, consulte ta bourse.
Il est plus aisé de réprimer une première fantaisie,Que de satisfaire celles qui viennent ensuite.
Il faut ce qu’il faut.
La faveur est comme l’opium:Un peu fait dormir, beaucoup fait mourir.
Il n’est point de faveur, alors qu’on est digne.
Par le regard d’une femme,Maint ont perdu le corps et l’âme.
Poule ou femme qui s’écarte, se perd.
Deux femmes font un plaid;Trois un grand caquet;Quatre un plein marché.
Les femmes font et défont les maisons.
La femme la mieux louée, est celle dont on ne parle pas.
Injure faite aux femmes se punit du double.
L’épée des femmes, c’est leur langue;Et elles n’y laisse pas venir la rouille.
Qui prend femme, prend maître.
Maison sans femme et sans flamme,Maison sans âme.
Il ne faut prendre ni femme ni étoffe à la chandelle.
De trois choses Dieu nous garde:De boeuf salé sans moutarde,De valet qui se regarde,Et de femme qui se farde.
Femme qui moult se mire, peu file.
Femme sage, reste à bon ménage.
Femme qui gagne et poule qui pond,Sont le diable à la maison.
Bonne femme fait le bon homme.
Qui femme a, noise a.
Jeune femme, pain tendre et bois vert,Mettent la maison au désert.
Bonne femme, mauvaise tête.
C’est la femme qui fait ou défait la maison.
Femme bien n’a ni yeux ni oreilles.
Femme sotte se connaît à la cotte.
Femme grosse, un pied dans la fosse.
Ce que femme veut, Dieu le veut.
Il faut être compagnon de sa femme, et maître de son cheval.
Temps pommelé,Pomme ridée;Femme fardée,Courte durée.
Soleil qui luisarde au matin,Femme qui veut parler latin,Petit enfant nourri de vin,Vont rarement à bonne fin.
Il faut battre le fer tant qu’il est chaud.
L’oeil du fermierVaut du fumier.
Aux bonnes fêtes les bon coups.
Il ne faut pas chômer les fêtes avant qu’elles ne viennent.
Tant dure le vin, tant dure la fête.
Il n’y a pas de fumée sans feu.
Fèves fleuries, temps de folies.
Veux-tu rendre le voleur honnête homme ? Fie-toi à lui.
Aux fièvres et à la goutte,Les médecins ne voient goutte.
Une fileuse vigilante ne manque jamais de chemise.
Toute fille qui sort souvent,Montre qu’elle a la tête au vent.
Filles voyez l’épi de blé;Quand il est beau il baisse le nez.
Que les filles et les étoupes se tiennent loin du feu.
Fille oisive,A mal pensive.
Fille trop vue et robe trop vêtueNe sont pas bien chères tenues.
Qui veut la fin,Veut les moyens.
Fin contre fin ne fait pas doublure.
La meilleure finesse, c’est simplesse.
Flattez un chien, il vous fera caresse.
Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Ce qui vient par la flûte s’en va par le tambour.
La foie, l’oeil et la renommée,Ne veulent guère être touchés.
Une fois n’est point coutume.
Quand il n’y a plus de foin au râtelier, les ânes se battent.
Année en foin fertile,Année hélas! stérile.
Les plus courtes folies sont les meilleures.
Qui fait la folie, doit la boire.
Qui volontiers folie conte,Ennemis quiert et nourrit honte.
Il ne faut jamais dire: Fontaine je ne boirai point de ton eau.
Il faut que force reste à justice.
Force n’est pas droit.
Où force domine, raison n’a pas lieu.
Fort est qui abat, mais plus fort qui se relève.
Contre forts et contre faux,Ne valent ni lettres ni sceaux.
Le plus fort chasse le plus faible.
Le plus fort fait la part au faible.
Proverbes divers français
Cathédrale Ste CécileAlbi - France

A force de forger, on devient forgeron.
Quand la fortune est à la porte, il faut lui ouvrir sans la faire attendre.
Qui ne sait pas se servir de la fortune quand elle vient,Ne doit pas se plaindre quand elle s’en va.
Chacun est l’artisan de sa fortune.
Qui dit fortune, ne dit pas félicité.
Faire contre mauvaise fortune, bon coeur.
Il n’est fortune qui ne faille.
Nul ne sait ce que fortune lui garde.
Au bout du fossé la culbute.
Qui conduit dans le fossé,Y tombera le premier.
Ce qui tombe dans le fossé Est pour le soldat.
Les murailles sont le papier des fous.
Tête de fou ne blanchit guère.
Il ne faut jamais défier un fou de faire des sottises.
Bonne journée fait qui de fou se délivre.
Plus est profit d’âne dompter,Que n’est du bien au fol conter.
Les fous sont hommes ainsi que nous.
N’est pas sage qui n’a peur d’un fou.
Le fou se coupe de son couteau.
Plus on est de fou, plus on rit.
Avec les fous il faut foller.
Tous les fous ne sont pas dans les asiles.
Les fous font les fêtes, les sages en ont le plaisir.
Les fous sont plus utiles aux sages, que les sages aux fous.
Qui n’a que dix-neuf sous, ne saurait compter en francs.
Il n’y a qu’un chien ou un français,Qui marche quand il a mangé.
Qui frappe du couteau, mourra de la gaine.
Ne te mêle point d’affaires,Qui sont entre frères.
Rien ne ressemble mieux à un honnête homme, qu’un fripon.
Pain qui ait des yeux,Vin qui pétille,Fromage qui pleure.
Fromage, poire et pain,Repas de vilain.
Tout fromage est sain,Qui vient de chiche main.
Le fruit le plus mûr ne vous tombera pas dans la bouche.
Bonne fuite vaut mieux que mauvaise attente.
Pas de fumée sans feu,Pas de feu sans fumée.
Qui double son fumier,Double son champ.
Il ne faut pas mettre les armes aux mains d’un furieux.
Il n’est marchand qui toujours gagne.
Gros gagneur,Gros dépenseur.
Le gain s’en va comme il est venu.
Laid gain,Fuit comme daim.
D’injuste gain,Juste daim (dommage).
Qui se sent galeux, qu’il se gratte.
Ne laissez pas les gamins,Sans justice ni pain.
Ce que gantelet saisit,Gorgelet l’engloutit.
On peut bien garantir du mal, mais non pas de la peur.
Il ne fait pas bon d’attaquer celui qui est sur ses gardes.
Gardez votre maison, elle vous gardera.
Mieux vaut bon gardeur,Que bon amasseur.
Un gaucher ne fait rien à droite.
Année gelée,Année de blé.
Morte ma fille, mort mon gendre.
Qui rencontre un bon gendre, trouve un fils,Mais qui rencontre un mauvais, c’est perdre sa fille.
Gènevois,Quand je te vois,Rien je ne vois.
En affaires, il faut deux juifs contre un Génois,Deux Génois contre un Grec,Et deux Grecs contre un Arménien.
Selon les gens, l’encens.
Le gibet ne perd point ses droits.
Un peu plus tard, un peu plus vite,Nous venons tous au même gîte.
Il fait bon battre un glorieux.( parcequ’il ne s’en vantera pas)
Ventre glouton, n’a point coeur généreux.
Ce qu’on gagne par le gosier s’en va par le gésier.
Des goûts et des couleurs, on ne dispute pas.
Goutte à goutte, l’eau creuse la pierre.
La dernière goutte d’eau est celle qui fait déborder le vase.
Bon grain périt, paille demeure.
Mauvaise graine est tôt venue.
Ne mange pas des cerises avec des grands,(ils t’en jetteraient la queue au visage).
Service de grand n’est pas héritage.(vient du temps où les offices cessaient à la mort du Roi)
A la grange va le blé.
Trop gratter cuit,Trop parles nuit.
Qui naît poule, aime à gratter.
C’est le greffier de Vaugirard:Il ne peut écrire quand on le regarde.
Quand on ne peut pas prendre des grives,On prend des merles.
Grosse gens, Bonnes gens.
Où la guêpe a passé, le moucheron demeure.
Il ne faut pas mettre son bâton dans un guêpier.
On ne fait la guerre que pour faire enfin la paix.
A la guerre comme à la guerre.
Le guerrier doit avoir assaut de lévrier,Fuite de loup et défense de sanglier.
Guerre et pitié ne cheminent pas ensemble.
Gueuserie engendre tricherie.
Quand le guignon (malchance) est à nos trousses,On se noie dans un crachat Il est bon d’être habile, mais non de le paraître.
On ne connaît pas le vin à l’étiquette, ni l’homme à l’habit.
L’habit fait l’homme.
Si l’habit ne fait pas l’homme, du moins il le pare.
Dis moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es.
Fortune aveugle suit aveugle hardiesse.
Qui ne hasarde rien, n’a rien.
Plus on se hâte, moins on avance.
Qui trop se hâte en cheminant,En beau chemin se fourvoie souvent.
Ne perdez pas une heure, car vous n’êtes pas sûr d’une minute.
Nous ne comptons les heures que quand elles sont perdues.
Il n’y a qu’heur et malheur.
Il n’est d’heureux que qui croit l’être.
Est heureux qui sait l’être.
Les heureux n’apprennent rien.
Heureux comme un sot.
On se heurte toujours où l’on a mal.
Il est honteux de se heurter deux fois à la même pierre.
Histoire contée,Abrège la montée.
Garnissez vous avant que l’hiver ne vienne.
On n’est jamais grand homme pour son valet de chambre.
Les honneurs changent les moeurs.
Homme d’honneur n’a qu’une parole.
A tout seigneurs, tous honneurs.
Les honneurs coûtent.
L’honneur est à craindre ce que l’on doit,Et à y pourvoir.
Un peu de honte est bientôt bue.
Il n’y a que les honteux qui perdent.
A force de prendre dans la huche et de n’y rien mettre,On y voit bientôt le fond.
Il ne faut pas jeter de l’huile sur le feu.
L’huile est plus forte que le fer.
A l’impossible, nul n’est tenu.
De tout homme inconnu, le sage se méfie.
L’indiscret est une lettre décachetée,Tout le monde peut la lire.
S’industrier, paie les dettes;Et se désespérer, les augmente.
On prend souvent l’indolence pour la patience.
Une belle âme reçoit en donnant,Et un ingrat dérobe en recevant.
L’intention fait l’action.
L’intention est réputée pour le fait.
L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Il n’est rien d’inutile aux personnes de sens.
Un ivrogne remplit plus souvent son verre, que ses engagements.
On voit plus de vieux ivrognes que de vieux médecins.
Jacobins en chaire, cordeliers au choeur.
Tout paraît jaune à qui a la jaunisse.
A beau jeu, beau retour.
Tel jeu n’en vaut pas la chandelle.
Le jeu et les bouteilles rendent les hommes égaux.
Jeu de main, jeu de vilain.
Au bon joueur, la balle lui vient.
La balle cherche le joueur.
Le joueur n’a pas besoin de cordon à sa bourse.
Jeune procureur et vieil avocat.
De jeune avocat, héritage perdu;De jeune médecin, cimetière bossu.
Si jeunesse savait,Si vieillesse pouvait !
Il faut que jeunesse se passe.
Double jeune, double morceau.
Qui ne sort que de jour, n’a que faire de lanterne.
Loue le beau jour au soir, et la vie à la mort.
Il n’est si grand jour qui ne vienne à vespre.
Un jour en vaut deux,Pour qui fait chaque chose en son lieu.
De fou juge, prompte sentence.
Juges piteux (débonnaires) , simples et mous,Est la nourrice aux mauvais fous.
Quand le juge juger doit,De tout courroux, garder se doit.
Qui tôt juge, et rien n’entend,Faire ne peut bon jugement.
Il ne faut pas juger le sac sur l’étiquette.
Qui finement jure, finement se parjure.
Il ne faut jurer de rien.
S’il ne tient qu’à jurer, la vache est à nous.
Qui n’est que juste, est cruel.
Justice, punit petit cas.
Mieux vaut semer moins et labourer davantage.
On sait ce qu’on laisse,On ne sait pas ce que l’on prend.
La lame use le fourreau.
Qui langue a, à Rome va.
Langue muette, n’est jamais battue.
Longue langue, courtes mains.
Male langue, en enfer mène.
Un coup de langue est pire qu’un coup de lance.
On ne peut pas avoir le lard et le cochon.
Les grands larrons, font pendre les petits.
Qui ne se lasse point, arrive à sa fin.
Qui peut lécher, peut mordre.
Qui se lève tard, dîne tard.
Coucher de poule et lever de corbeauÉcartent l’homme du tombeau.
Lever à six, dîner à dix;Souper à six, coucher à dix;Font vivre l’homme dix fois dix.
A beau se lever tard,Qui a bruit de se lever matin.
Qui restreint ses besoins,Sera d’autant plus libre.
On ne court pas deux lièvres à la fois.
Qui chasse deux lièvres n’en prend pas un.
Il faut attendre le lièvre au gîte.
On ne prend pas les lièvres au son du tambour.
Au long aller, la lime mange le fer.
Mangeur de pain comme un Limousin.
Est bien âne de nature,Qui ne sait lire son écriture.
Autant vaut celui qui chasse et rien ne prend,Que celui qui lit et rien ne comprend.
Comme on fait son lit, on se couche.
Le lit est une bonne chose,Si l’on n’y dort, on s’y repose.
Le lit est l’écharpe de la jambe.
Rien ne nuit tant aux lois, que leur nombre.
Loin de ses biens, prés de sa ruine.
Au long aller, petit faix pèse.
A la longue tout se sait.
Lorrain, vilain,Traître à Dieu et au prochain.
Lorrain, vilain, prête-moi ton lard pour frotter mon pain ?Neni, ça s’use !
C’est peu de chose d’être loué de son père, de sa nourrice et de son curé.
On fait toujours le loup plus gros que ce qu’il est.
Quand on parle du loup, on en voit la queue.
Les loups ne se mangent pas entre eux.
Il ne faut pas donner des brebis à garder au loup.
Il faut hurler avec les loups.
A chair de loup, dent de chien.
A mauvais berger, loup engraissé.
On apprend à hurler avec les loups.
Lune pendante, terre fendante;Lune en cabriole, terre mole;Lune couchée, matelot levé.
On ne peut sécher la mer avec des éponges,Ni prendre la lune avec les dents.
Sueur de maçon,Où la trouve-t-on ?
Mai clair et venteux, fait l’an plantureux.
Maille à maille se fait l’haubergeon (Cotte de maille au Moyen Age).
Dieu nous a point bâtit de ponts,Il nous a donné des mains pour en faire.
Mieux vaut tendre la main que le cou.
Une main lave l’autre.
Mains de laine et dents de fer.
Main serrée, coeur étroit.
Ma maison est mon château.
Maison faite, et femme à faire.
Tel maître, tel valet.
Les bons maître font les bons valets.
Maître indolent,Valet insolent.
Voyage de maître, noces de valet.
Au diable tant de maîtres! dit le crapaud sous la herse.
Pour quitter un mauvais maître, on en prend souvent un pire.
Il n’est, pour voir, que l’oeil du maître.
Un maître et la liberté,Ne peuvent s’accoupler.
Être son maître, vaut de l’or.
Dernier couché, premier debout,Doit être chaque maître partout.
Il faut attacher l’âne comme le veut le maître.
Qui a compagnon, a maître.
Il ne faut pas vouloir en remontrer à son maître.
Mieux vaut user ses souliers pour aller voir son maître,Que son chapeau à force de le saluer.
Tel dit du mal d’autrui,Que moult est pire que lui.
Où il n’y a pas de mal, il ne faut pas d’emplâtre.
Où la dent fait mal, la langue s’y porte.
Le mal porte le repentir en croupe.
Le mal d’autrui ne guérit pas le nôtre.
A force d’aller mal, tout va bien.
On ne sent bien que ses propres maux.
Aux grands maux, les grands remèdes.
De deux maux, il faut éviter le pire.
Les maladies viennent à cheval, et s’en vont à pieds.
Les malentendus font les trois quarts des querelles.
Ceux que le malheur n’abat point, il les instruit.
Un malheur amène son frère.
Un malheur n’arrive jamais seul.
A quelque chose malheur est bon.
Pour s’aimer dans le malheur, il faut espérer ensemble.
Qui est malheureux,A beau être courageux.
La consolation des malheureux est d’avoir des semblables.
Les malheureux n’ont point de parents.
Le Manceau est un Normand et demi.
Il ne faut pas jeter le manche après la cognée.
Long manche, dur gigot.
Il ne faut pas tant regarder ce que l’on mange,Qu’avec qui l’on mange.
Plus en emporte la mangeaille,Que baïonnette et mitraille.
Bonne bête s’échauffe en mangeant.
Long à manger, long à tout.
Manger n’importe, si l’on ne digère.
A petit manger, bien boire.
Tu dois manger pour vivre,Et non vivre pour manger.
Quand il fait beau, prend ton manteau,Quand il pleut, prend le si tu veux.
Il faut tailler son manteau selon son drap.
Marchand d’oignons se connaît en ciboule.
Marchand qui perd ne peut rire.
Il n’est marchand qui toujours gagne.
Il faut être marchand ou larron.
Marchandise qui plait est à demi vendue.
De marchand à marchand, il n’y a que la main.
Mauvaise marchandise n’est jamais bon marché.
Quand on envoie les enfants au marché,Les marchands sont sûr de gagner.
Bon marché ruine.
Bon marché vide le panier, Mais n’emplit pas la bourse.
A bon payeur, bon marché.
Les bons mariages se font au ciel.
Visage masqué, coeur à nu.
Homme fin,Se lève matin.
A qui se lève matin,Dieu aide et prête la main.
Le soleil du matin ne dure pas tout le jour.
Homme matineux,Sain, gai et soigneux.
Il n’est si male chose qui n’aide,Ni si bonne qui ne nuise.
Ce que l’on donne aux méchants, toujours on le regrette.
Le méchant est comme les mouches qui ne s’arrêtent qu’aux plaies.
Toute médaille à son revers.
Vieux médecin, jeune chirurgien et riche apothicaire.
Heureux le médecin qui vient sur la fin de la maladie.
La terre couvre les fautes des médecins.
La méfiance est mère de la sûreté.
La mélancolie ne paie point de dettes.
Qui ne se mêle de rien, a paix de tout.
Les prunes et le melon,Mettent la fièvre en la maison.
Quand on a pas de mémoire, il faut avoir des jambes.
Tel menace qui tremble.
Gens qu’on menace vivent longtemps.
Le sage est ménager du temps et des paroles.
Il faut qu’un menteur ait de la mémoire.
Ce qu’on méprise est souvent très utile.
Il n’y a point de dette sitôt payée, que le mépris.
Merlan, viande de laquais et de postillon.
A bon messager, il ne faut rien dire.
On ne trouve jamais meilleur messager que soi-même.
Les hommes,Ne se mesurent pas à l’aune.
Il n’y a pas de sot métier,Il n’y a que des sottes gens.
De tous métiers, il y en a de pauvres et de riches.
Il n’y a si petit métier qui ne nourrisse son maître.
A chacun suffit son métier.
Qui a métier, a rente.
Qui ne sait son métier, l’apprenne.
Chacun son métier,Les vaches seront bien gardées.
Les mets cuits à petit feu n’en sont que meilleurs.
Qui bien est,S’il se meut, il erre.
Cher est le miel qu’on lèche sur les épines.
Trop achète le miel qui sur les épines le lèche.
On prend plus de mouches avec une cuillerée de miel,Qu’avec un tonneau de vinaigre.
Qui ramasse ses miettes,N’aura pas de disette.
Bonne mine vaut mieux que lettres de recommandation.
Dame qui moult se mire,Peu file.
Jamais miroir n’a dit à une femme qu’elle fut laide.
A tout péché, miséricorde.
Les fous inventent la mode,Et les sages la suivent.
L’habit ne fait pas le moine.
Pour un moine qui manque, on ne laisse pas d’élire l’abbé.
Le moine répond comme l’abbé chante.
Il faut laisser aller le monde comme il va.
Il n’est que de changeur pour se connaître en monnaie.
Il ne faut pas se moquer des chiens,Que l’on ne soit hors du village.
Qui dit moquerie, ne dit pas précisément esprit.
Les moqueurs sont souvent moqués.
Morceau avalé n’a plus de goût.
Morceaux caquetés se digèrent mieux.
Les premiers morceaux nuisent aux derniers.
Mors doré ne rend pas le cheval meilleur.
Les vieux vont à la mort, et la mort vient aux jeunes.
Il y a remède à tout sauf à la mort.
Contre la mort, point d’appel.
Tous les jours vont à la mort,Et le dernier y arrive.
Plus de morts, moins d’ennemis.
Le mortier sent toujours ses aulx.
Ce ne sont pas les grands mots,Qui remplissent les boisseaux.
Les mots sont monnaie pour les sots,Et jetons pour les sages.
Quand les mots sont dits, l’eau bénite est faite.
Les mots ne se battent pas sur le papier.
>
Proverbes divers français
»La tour de l’horloge »XVI ème siècleLescure d’Albigeois(France)

Mou en tout, fou en tout.
Mieux vaut mourir à honneur, qu’à honte vivre.
Autant meurt veau que vache.
Va où tu peux, meurs où tu dois.
On ne sait ni qui meurt, ni qui vit.
Fais-toi mouton, le loup te mangera.
Cheptel de moutons et d’abeilles,Fait souvent bien gratter l’oreille.
De mouton à courte laine,On n’aura pas bonne toison.
Bonne mule, mauvaise tête.
Qui monte la mule, la ferre.
Entêté comme une mule.
Bons nageurs sont souvent noyés.
Qui fait deux fois naufrage,Ne doit pas s’en prendre à la mer.
Moins tu auras de nécessités,Plus tu auras de liberté.
Nécessité n’a pas de loi.
La nécessité fait s’industrier.
La nécessité est mère de l’invention.
A laver la tête d’un nègre, on perd sa lessive.
Jamais grand nez n’a gâté beau visage.
Ce que je dis à vous, ma nièce,C’est pour vous mon neveu.
Tout vilain cas est niable.
Encore que nier ne soit larcin,Si est-ce de larcin.
Commettre un crime et le nier,N’est pas le chemin de se corriger.
Noble convaincu d’un vilain cas,Est puni comme vilain.
La vraie noblesse est celle du coeur.
Noblesse oblige.
Le Normand est toujours en deçà de la vérité;Le Gascon, toujours au delà.
Le Normand vous attrape quand il peut,Le Provençal quand il le veut.
En Normandie, on vendange à coup de gaule.
Dieu nous garde d’un et cetera d’un notaire,Et d’un quiproquo d’un apothicaire .
Qui ne nourrit pas le chat, nourrit le rat.
Nourriture (éducation),Passe nature.
Tout nouveau, tout beau.
En fait de nouvelles, il faut attendre le boiteux.
Point de nouvelles, bonnes nouvelles.
De cent noyés, pas un sauvé;De cent pendus, pas un perdu.
Ce qui nuit à l’un, duit à l’autre.
La nuit porte conseil.
La nuit, tous les chats sont gris.
La guerre s’avance plus à obéir aux chefs,Qu’à s’enquérir de leurs desseins.
On n’obtient guère d’un homme ce qu’il ne veut pas faire.
L’occasion fait le larron.
L’oeil du maître fait plus que ses deux mains.
L’oeil du maître engraisse le cheval.
L’oeil du fermier vaut du fumier.
Un seul oeil a plus de crédit,Que deux oreilles n’ont d’audivi.
Quand on donne un oeuf,C’est pour avoir un boeuf.
A l’oeuvre, on connaît l’ouvrier.
A bon jour, bonne oeuvre.
Il n’y a que la vérité qui offense.
L’office découvre l’homme.
Les belles offres font perdre les bons procès.
Qui veut prendre un oiseau, ne doit pas l’effaroucher.
A chaque oiseau, son nid est beau.
Bon oiseau se dresse lui même.
Les oiseaux de même plumage,S’assemblent sur le même rivage.
Petit à petit, L’oiseau fait son nid.
En oiseuse(l’oisiveté) le diable se boute.
Oiseuse est l’estanc des pensées,Et des choses désordonnées.
Qui est oisif en sa jeunesse,Peinera dans sa vieillesse.
L’oisiveté est mère de tous les vices.
On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs .
On est un sot.
Clé d’or passe partout.
N’est pas d’or tout ce qui brille.
Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux.
L’or fait l’éclat, mais non pas le bonheur.
Conserver libre oreille, coeur et mains,Fait le doux vivre et le mourir serein.
Ce qui rentre par une oreille, sort par l’autre.
Quand orgueil chemine devant,Honte et dommage suivent de bien près.
Orgueil ne se daigne aviser.
La gloire qui dine de l’orgueil, fait son souper du mépris.
Bien fou qui s’oublie.
Il ne faut pas ourdir plus qu’on ne peut tisser.
Qui outrepasse sa charge, chet en désaveu.
L’archer qui outrepasse le blanc, fait comme celui qui n’y arrive point.
A mauvais ouvrier, il n’y a pas de bons outils.
Bon ouvrier se sert de tous outils.
Bon ouvrier ne querelle pas ses outils.
Bon ouvrier n’est pas trop payé.
Bon ouvrier ne reste jamais sans rien faire.
Il n’est oeuvre que d’ouvrier.
Méchant ouvrier n’a jamais bons outils.
L’un paie les violons, les autres dansent.
Qui paie, a bien le droit de donner son avis.
C’est pain béni, qu’escroquer un avare.
Il vaut mieux courir au pain,Qu’au médecin.
Qui a des pois et des pains d’orge,Du lard et du vin pour sa gorge,Qui a cinq sous et ne doit rien,Il peut se dire qu’il est bien.
Pain dérobé réveille l’appétit.
Pain, tant qu’il dure;Vin, à mesure.(Il importe plus de payer son verre, que son assiette).(Il importe plus de payer son verre, que son assiette)
Si tu veux vivre en paix,Vois, écoute, et te tais.
Qui a la paix temporelle,A peine à la spirituelle.
A petit mercier, Petit panier.
Il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans un panier.
Adieu paniers, vendanges sont faites.
Avoir les yeux plus grand que la panse.
Mieux vaut belle manche que belle panse.
Après la panse vient la danse.
Qui veut vivre à Rome ne doit pas se quereller avec le Pape.
Le papier souffre tout et ne rougit de rien.
Le papier parle quand les gens se taisent.
Il faut faire carême-prenant avec sa femme,Et Pâques avec son curé.
Le pardon aux fautes légères,Et la sévérité aux grandes.
Pardonne à tous mais non à toi.
Ne sait point pardonner qui ne sait pas punir.
Jeunesse paresseuse, vieillesse pouilleuse.
Paresseux est toujours pauvre.
Paris est bon pour voir;Lyon, pour avoir;Toulouse pour apprendre,Et Bordeaux pour dépendre (dépenser). (dépenser)
Il ne fait jamais mauvais temps pour aller à Paris.
Paris est le paradis des femmes,Le purgatoire des hommesEt l’enfer des chevaux.
Si Paris était plus petit,On le mettrait dans un baril.
La forteresse qui parlemente, est bien près de se rendre.
Trop gratter cuit;Trop parler nuit.
Oi, voi, parle poi (peu) (peu)Si tu parles, garde-toiDe qui tu parles et de quoi.
Parler tout seul est signe de folie.
Il est bon de parler et meilleur de se taire.
Écris comme les habiles,Et parle comme tout le monde.
Le peu parler est d’or,Le trop parler est boue.
Parler est bien, mais faire est encore mieux.
Beaucoup savent parler, mais bien peu savent faire.
Pense deux fois avant de parler,Tu en parleras deux fois mieux.
Écoute avant de parler,Et peut-être verras-tu qu’il faut te taire.
Grand parleur, Grand menteur.
Qui parle beaucoup, doit dire des sottises.
Quand d’autrui parler tu voudras,Regarde-toi et te tairas.
Frappez haut, et parlez bas.
A quoi sert de parler, non pour être entendu?
On lie les boeufs par les cornes,Les hommes par les paroles.
Parole jetée, prend sa volée.
Peu de paroles, peu d’affaires.
Douces paroles n’écorchent langue.
Bonne parole à coeur mauvais,C’est bon vin en vaisseau punais (?)
Les paroles du matin ne ressemblent pas à celles du soir.
A sottes paroles, sourde oreille.
De belles paroles ne mettent pas de beurre dans les panais (?).
Partage de Montgomery ( ou du lion): ( ou du lion)Tout d’un côté, et rien de l’autre.
Plaisir non partagé, n’est que demi plaisir.
Le ciel est bleu partout.
Pas à pas on va loin.
Il n’y a que le premier pas qui coûte.
Patience et longueur de temps,Font plus que force ni que rage.
Patience menée à bout, se tourne en fureur.
La patience vient à bout de tout.
Tel pâtit qui n’en peut mais.
Les pauvres gens vivent de ce qu’ils mangent.
Qui donne aux pauvres, prête à Dieu.
Droit veut que pauvre témoinsNe soit crû n’en plus; n’en moins.
Pauvreté n’est pas vice.(mais guère mieux disent les Espagnols.(mais guère mieux disent les Espagnols
En grande pauvretéIl n’y a guère grande loyauté.
Pauvreté engendre tricherie.
Quand pauvreté se montre à la porte,Conscience se jette par la fenêtre.
La pauvreté des biens se peut guérir,Celle de l’âme est sans remède.
Qui paie bien est bien servi.
Qui commande paie.
Qui paie mal, paie deux fois.
Qui paie bien, deux fois emprunte.
Qui casse les verres, les paie.
Gens payés d’avance ont les bras rompus.
Bon payeurEst de bourse d’autrui seigneur.
D’un mauvais payeur, on tire ce qu’on peut.
Autre pays, autre coutume.
Pays ruiné vaut mieux que pays perdu.
Sous le chapeau d’un paysanPeut se trouver le conseil d’un prince.
A tout péché, miséricorde.
A bon pêcheur parfois échappe anguille.
Toute peine mérite son salaire.
On ne peut pas peigner un diable qui n’a pas de cheveux.
Dieu voit qui est bon pèlerin.
La pelle se moque du fourgon.
On pardonne au vin mais on pend la bouteille.
Dépend le pendard, il te pendra.
L’homme sage ne dit pas tout ce qu’il penseMais il pense tout ce qu’il dit.
Plus penser que dire.
Qui perd son bien, perd son sens (ou son sang). (ou son sang)
A tout perdre, il n’y a qu’un coup périlleux.
Les ne faut pas laisser perdre les bonnes habitudes.
Il faut se garder des gens qui n’ont rien à perdre.
Qui veut perdre quelqu’un lui trouve assez de torts.
Bien perdu, bien connu.
Aile de perdrix, cuisse de bécasse.
Tel père, tel fils.
A père avare, fils prodigue.
Est bien père qui nourrit.
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
Être en péril, n’est pas être perdu.
N’est pas glorieux tout ce qui est périlleux.
Persévérance arrive à récompense.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid.
Un petit homme est homme entier comme un grand.
Il n’y a pas de petit chez soi.
En petit corps gît bien bonne âme.
Dans les petites boites sont les fines épices.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Peu de biens, peu de soins.
Peu à peu faut ronger et paître,Petit à petit l’on est maître.
Grand bien ne vient pas en peu d’heures.
Plusieurs peu font beaucoup.
Voix du peuple, voix de Dieu.
La peur a bon pas.
La peur donne des ailes (aux talons). (aux talons)
Tel chante qui a peur.
On ne saurait guérir de la peur.
Qui a peur est à demi battu.
Qui a peur des feuilles, n’aille au bois.
Il n’y a pas de médecin pour la peur.
Qui a fait ce qu’il pouvait,A fait ce qu’il devait.
Dieu ne veut pas plus qu’on ne peut.
Qui fait tout ce qu’il peut,N’est pas tenu à davantage.
Qui peut et n’empêche, pèche.
Qui veut, peut;Qui ose, fait.
Cheval qui piaffe, n’avance guère.
Picard, bon enfant.
Picard, tête chaude.
Picard n’est fin, mais se ravise.
Pierre qui roule n’amasse pas mousse.
Pierre à aiguiser,N’est pas tenue de couper.
Où il y a pigeon, pigeon y vient.
Qui a de l’argent a des pirouettes.
On est sage au retour des plaids (plaidoirie). (plaidoirie)
Il faut trois sac à un plaideur:Un sac de papier,Un sac d’argent,Et un sac de patience.
On plume les oies au village,Et les plaideurs à la ville.
Il plaide bel,Qui plaide sans partie.
On doit plaire par moeurs,Et non par robe de couleurs.
Marchandise qui plaît, est à moitié vendue.
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère.
Tout ce qui est plaisant, n’est pas salutaire.
Qui fait son métier d’être plaisant,Est parfois bien déplaisant.
Nul plaisir sans peine.
Pour un plaisir, mille douleurs.
Fi du plaisir que la crainte peut corrompre !
Plaisir engendre deuil.
Le plaisir court après ce qui le fuient.
Plaisir et bonheur sont deux.
Bâtir est parfois nécessaire,Mais planter est toujours utile.
Ce que maître veut et valet pleure, sont larmes perdues.
Il faut laisser choir la pluie,Courir les brouillards,Étancher les propos.
Après la pluie le beau temps.
Petite pluie abat grand vent.
Mieux vaut plier que rompre.
La belle plume fait le bel oiseau.
Soit à chacun sa plume belle.
Il n’y a pas de plume tombée sans oiseau plumé.
Il faut savoir plumer la poule sans la faire crier.
Nul n’est plus empêché que celui qui tient la queue de la poêle(Sauf, toutefois, celui qui est dedans).(Sauf, toutefois, celui qui est dedans)
Bon poète, mauvais homme.
Poignée de main ne vaut pas poignée de pain.
Il faut garder une poire pour la soif.
Quand la poire est mûre, elle tombe.
Petits pois en ville (avec les riches) (avec les riches)Cerises au village (avec les paysans). (avec les paysans)
Qui a pris un poisson est pêcheur.
Petit poisson deviendra grand,pourvu que Dieu lui prête vie.
Les gros poissons mangent les petits.
Les meilleurs poissons,Nagent près du fond.
Poisson d’eau douce ne descend pas à la mer.
Chaque plat de poisson est payé cinq fois au fisc, et une fois au pêcheur.
Faute d’un point Martin perdit son âne.
Trop tranchant ne coupe pas,Trop pointu ne perce pas.
Qui touche la poix, s’en barbouille.
On ne manie pas la poix sans se poisser.
Mieux vaut être poltron et vivre plus longtemps,(Comme dit Marot: Fi de l’honneur! vive la vie!).(Comme dit Marot: Fi de l’honneur! vive la vie!)
La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.
A la porte où l’on donne des miches, les gueux y vont.
Porte fermée, le diable s’en va.
Qui de félon fait son portier,D’un traître son conseiller,D’une folle sa moitié,Ne peut mourir sans encombrier (encombre). (encombre)
Qui ne peut porter, traîne.
Qui se possède bien, devient maître des autres.
Possession vaut titre.
Les pots fêlés durent plus longtemps.
Il ne faut pas que le pot de terreS’accouple avec le pot de fer.
On se salit toujours auprès des pots noirs.
La potence n’est faite que pour les malheureux.
Les poules pondent par le bec.
Qui veut l’oeuf doit supporter la poule.
Vie de pourceau, courte et bonne.
Au pourceau, l’ordure ne pue point.
Le pouvoir s’avilit, aussitôt qu’il compose.
Pratique le premier ce que tu dis aux autres.
Homme inutile vaut mieux que terre en pré.
Le pré convie l’âne.
Ne plaçons notre espoir qu’en nos précautions.
Trop de précautions entraîne trop de soins.
On a beau prêcher à qui n’a cure de bien faire.
Chacun prêche pour son saint.
La précipitation est la plus grande ennemie de la véritable activité.
Fruit précoce et fruit durable, sont deux.
Les premiers vont devant.
Qui arrive le premier (au moulin), (au moulin)Premier engrène.
Qui prend, se vend.
On sait ce qu’on laisse,On ne sait pas ce qu’on prend.
A donner et à prendre,On peut bien se méprendre.
Ce qui est bon à prendre,Est bon à rendre.
Qui prend, s’engage.
Tel est pris qui croyait prendre.
Qui a pris un oeuf, Prendra un boeuf.
Présence d’esprit est courage.
Les petits présent, entretiennent l’amitié,(et les grands la gâtent).(et les grands la gâtent)
A la presse vont les fous.
Qui est pressé, qu’il coure devant.
Qui prête à l’ami, perd au double.
Au prêter, ami;Au rendre, ennemi.
Nulle chose n’est plus chèreQue celle achetée par la prière.
Ne parle jamais des princes:Si tu en dis du bien, tu ments;Si tu en dis du mal, tu t’exposes.
Prince doit faire qu’on le craigne.
Les princes ont les bras et les oreilles longues.
Bon ami en cour,Rend le procès plus court.
Le meilleur procès ne vaut pas un mauvais accommodement.
Ne vous tuez pas pour le prochain.
Qui agit par procureur est trompé en personne.
Les rois et les seigneursPlaident par procureur.
Chose prohibée,Est d’autant plus désirée.
Promesse de grand,N’est pas testament.
On promet comme on veut,Et l’on tient comme on peut.
Promettre est quelque chose,Mais tenir est encore mieux.
Tel se ruine à promettre,Qui s’acquitte à ne rien tenir.
Promettre et tenir sont deux.
Qui promet tout ne donne rien.
Promets peu et tiens ton don.
Mieux vaut donner sans promesse,Que promettre sans tenir.
Qui tarde à tenir ce qu’il a promis,Se repent d’avoir promis.
Chose promise, chose due.
Nul n’est prophète en son pays.
Il y a une providence pour les fous, les enfants et les ivrognes.
Qui a provision, a rente.
Une puce qui naît le matin est grand’ mère le soir.
Quand le puits est sec, on sait ce que vaut l’eau.
Les querelles ne dureraient pas longtemps,Si le tort n’était que d’un côté.
Querelle de gueux se raccommodent à l’écuelle.
Mieux vaut pain sec et la paix,Que bonne chère et querelle.
Il ne faut pas quitter le certain pour l’incertain.
Qui quitte la partie, la perd.
Qui quitte sa place perd sa place.
On sait ce que l’on quitte,On ne sait pas ce que l’on prend.
Souvent les railleurs sont raillés.
Grande déraison, de prétendre avoir toujours raison.
Qui n’écoute la raison,Doit se conduire au bâton.
La raison du plus fort est toujours la meilleure.
Bon atelier, vaut mieux que bon râtelier.
Donne au reconnaissant plus qu’il ne demande.
Quand on ne peut plus reculer,Il faut savoir sauter.
Qui refuse, muse.
Il n’est règle sans exception.
Tout ce qui reluit n’est pas or.
Un renard change de poils, mais non de nature.
Il est avis au renard, que chacun mange des poules comme lui.
Quand le renard se met à prêcher, gare aux poules.
Bon renard ne se prend pas deux fois au même piège.
Bon renard ne mange jamais les poules de son voisin.
A la fin le renard va chez le pelletier.
Il ne faut pas se confesser au renard.
Les montagnes ne se rencontrent point,Mais les hommes se rencontrent.
Bon renom s’acquiert par bonne hantise.
Acquiers bonne renommée,Et dors grasse matinée.
Bonne renomméeVaut mieux que ceinture dorée.
Léger repas,léger sommeil.
Proverbes divers français
- Les régions de France -
Bon repas doit commencer par la faim.
Ceux qui viendront les derniers au repas,Dîneront tard, ou ne dîneront pas.
Repentance vaut mieux que peine.
Qui répond, paie.
Il ne faut pas troubler le repos des morts.
Mauvais est qui se repose,quand il a empris grand’ chose.
La réputation vaut une armée aux grands capitaines.
Trop grand respect ,Est suspect.
Du dérober au restituer,On gagne trente pour cent.
Mieux vaut restreindre son état, Qu’en pauvreté choir tout plat.
A beau jeu, beau retour.
Celui-là est riche qui est content.
Rien de plus orgueilleux,Qu’un riche qui a été gueux.
N’est richesse qui honneur vaille.
Fi de richesse sans honneur !
Ne rien dire, et n’en penser pas moins.
De rien l’on ne fait rien.
On ne donne rien pour rien.
Rien n’arrive pour rien.
A ne rien faire, on fait des dettes.
Il se chatouille pour se faire rire.
Rire, est toujours s’amuser.
Rira bien, on verra qui rira le dernier !
Rire et être bien aise sont deux.
Tel rit le matin, qui le soir pleure.
Qui rit vendredi, dimanche pleurera.
Tel rit, qui mord.
Plus on est de fous, plus on rit.
On cherche les rieurs, et moi je les évite.
On est jamais bien juste à l’égard d’un rival.
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Mieux vaut s’adresser au roi, qu’à ses ministres. (ou à Dieu qu’à ses Saints)
Aux échecs, les fous sont les plus prés des rois.
A cour de roi,Chacun pour soi.
Volonté de roi,N’a loi.
Si veut le roi,Si veut la loi.
Qui a mangé l’oie du roi,Cent ans après, il en rend la plume.
Sergent à roi, est pair à comte.
Les rois ont de longs bras.
Devant les rois et les grands,Soit muet, ou complaisant.
Alléguer l’impossible au roi, est un abus.
Rois et Dieux, mettent, quoiqu’on leur dise,Tout en même catégorie.
Jamais cheval ni méchant homme,N’amenda pour aller à Rome.
Tel vient de Rome,qui ne vaut pas mieux qu’en y allant.
Tout les chemins mènent à Rome. (Sauf de rester au logis).
Bon cheval ne devient jamais rosse.
Pierre qui roule,N’amasse pas de mousse.
A barbe rousse et noir cheveux,Ne te fie si tu ne veux. (i.e. : à celui qui réunit ces deux qualités).
Roux, tout bons, ou tout méchant.
Vainquons par valeur, ou par ruse,Le succès sera notre excuse.
Il ne saurait sortir du sac que ce qui y est.
De sac à charbon, il ne saurait sortir blanche farine.
D’un sac on ne peut tirer deux moutures.
Dommage rend sage.
Être sage après coup, ce n’est pas grand’merveille.
Tout le monde sait être sage après coup.
Il n’est si sage qui ne faille.
Vent au visage, rend sage.
Il est plus aisé d’être sage pour autrui que pour soi-même.
Les plus sages ne le sont pas toujours.
Les sages sont souvent la dupe des sots.
Qui désire vivre sain,Dîne peu et soupe encore moins.
Tel croit être sain,Qui porte la mort en son sein.
Foi de Saintongeois,Foi de Carthaginois( à cause du calvinisme de la Rochelle?).
On est jamais sali que par la boue.
Bon sang ne peut mentir.
Qui n’a santé, n’a rien.
La sauce fait manger le poisson.
De savoir, rien avoir.
On peut ami et avoir,Mais on ne perd pas le savoir.
Trois savoirs gouvernent le monde:Le savoir, le savoir-vivre, et le savoir-faire;Et le dernier tient souvent lieu des deux autres.
Il n’importe combien on sait,Mais comment on sait.
Qui ne sait rien,Ne doute de rien.
La science n’est pour rien gâter.
La science est bonne drogue,Mais elle dépend du vase.
Le secret est l’âme des affaires.
Rien ne pèse tant qu’un secret.
Ce que l’on confie à personne, est plus secretQue ce qu’on confie à l’homme le plus discret.
Mieux vaut séduire que sévir.
Tant que le seigneur dort, le vassal veille;Et tant que le vassal dort, le seigneur veille(Se disait des services et fruits du fief,faute de quoi la terre était saisie.).
A grand seigneur peu de paroles.
De grand seigneur, grand fleuve, et grand chemin,Fuis, si tu peux, d’être voisin.
Entre deux selles, Le cul à terre.
Qui sème clair, récolte épais;Qui sème épais, récolte clair.
Qui sème trop épais,Vide son grenier.
Il vaut mieux semer moins et labourer d’avantage.
Il ne faut pas laisser de semer, par crainte des pigeons.
Avec du bon sens, le reste vient.
Avec hommes de bon sens,Il y a ressource souvent.
Pour trop serrer l’anguille, on la perd.
Tout sert au besoin.
Il n’y a qu’un mot qui serve.
Le mieux servi n’est pas celui ,Qui au bout de ses bras met les mains d’autrui.
On n’est jamais si bien servi que par soi-même.
N’était le si et le mais,Nous serions tous parfaits.
Qui n’a pas de siège, s’accote contre le mur.
A chacun le sien, n’est pas trop.
Le silence est pris comme un aveu.
Qui ne dit mot consent.
Chacun chez soi, c’est le meilleur.
Le défaut de soin nuit plus que le défaut de savoir.
Rouge soir et blanc matin,C’est la journée du pèlerin.
Le soleil luit pour tout le monde.
Ce n’est pas tout d’avoir bonne cause,Il faut encore savoir solliciter.
On est mieux seul qu’avec un sot.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Les jeunes gens disent ce qu’ils font,Les vieillards ce qu’ils ont fait,Et les sots ce qu’ils feront.
Le sot forge lui-même ses contesPour qu’après il puisse y croire.
Un sot savant est plus sot qu’un sot ignorant.
Il n’est si sot qui n’ait sa ruse.
Les grandes noces font les sots,Et le sage y est sans écot.
De sottises faites à plaisir,On se repent à loisir.
Nul n’est sensé avoir voulu faire une bêtise.
Sottise, orgueil, et ne rien faire,Lèvent plus d’impôts que la guerre.
Vivent les gens d’esprit, pour faire des sottises.
Qui se soucie, malencontre lui vient.
De soudain vouloir, longue repentance.
Souffrance et accoutumance,Est deshéritance.
Souffre ce qu’amender ne peut.
Le roi des souhaits est mort à l’hôpital.
Si souhaits fussent vrais,Pastoureaux rois seraient.
Après le fait,Ne vaut le souhait.
Quand les cochons sont saouls, ils renversent le baquet.
A merles soûl, cerises amères.
Mieux vaut user des souliers que des draps.
Coeur qui soupire n’a pas ce qu’il désire.
N’est pire sourd que celui qui ne veut entendre.
Souris qui n’a qu’un trou est vite prise.
Ce qui ne fut, et ne sera,C’est le nid d’une souris dans l’oreille d’un chat.
Mieux vaut suer que grelotter.
Ce qui suffit ne suffit pas.
Qui n’a suffisance n’a rien.
Il n’est de sûr que ce qu’on tient.
Un tient vaut mieux que deux tu l’auras.
Deux sûretés valent mieux qu’une.
Ne pas surveiller ses gens, c’est leur donner son argent.
Suzerain de paille, emporte vassal de fer.
Table vaut bien école.
On ne vieillit pas à table.
De toute taille bons lévriers.
Il est bon de parler et meilleur de se taire.
Qui ne sait rien, est un habile homme, quand il sait se taire.
On se tait plus par jugement que par bêtise.
Qui ne sait se taire, ne sait dire.
Ce qui vient par la flûte s’en va par le tambour.
Tarder, en fait de labourage, est la ruine du ménage.
Taverne est la fosse au diable.
Témoins passent lettres.
La simple honnêteté est la meilleure politesse,Et la tempérance, le meilleur médecin.
L’homme ne fait rien sans le temps,Ni le temps sans l’homme.
Rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
Il faut prendre le temps comme il vient.
Le temps passé ne revient jamais plus.
Entretien sur le temps, Entretien de sottes gens.
Rien ne se fait sans le temps.
Perte de temps,Pis que perte d’argent.
Il y a temps pour l’âne, et temps pour le meunier.
Ce que nous appelons assez de temps, se trouve souvent trop court.
Si vous aimez la vie, ne dissipez pas le temps;Car la vie en est faite.
Il faut prendre le temps comme il vient,Les hommes comme ils sont,L’argent pour ce qu’il vaut.
Mieux vaut tenir que courir.
Qui est bien, qu’il s’y tienne.
Nous sommes biens, tenons nous-y;Peut-être ailleurs serions-nous pis.
Autant pèche celui qui tient le sac, que celui qui met dedans.
Qui a terme ne doit rien.
Qui terre a,Guerre a.
La terre rend ce qu’on lui donne.
Grosse tête, peu de sens.
Grosse tête et petit cou,C’est le commencement d’un fou.
Mauvaise tête bon coeur.
Qui n’a pas de tête, n’a que faire d’un bonnet.
Tête froide, ventre libre et pieds chauds,Sûrs remèdes à tous les maux.
Il tombe sur le dos et se casse le nez.
Ce qui tombe dans le fossé est pour le soldat.
C’est le ton qui fait la chanson.
Tonneau plein, n’en résonne que moins.
Assez tôt se fait,Ce qui bien se fait.
De tourangeaux et angevins,Bon fruits, bons esprits, et bons vins.
Tout passe,Tout casse,Tout lasse.
La rouille use plus que le travail.
Le travail vient à bout de tout.
La montagne en travail, enfante d’une souris.
Travaillez, prenez de la peine,C’est le fond qui manque le moins.
Qui travaille , prie.
Les trésoriers sont les éponges des rois.
Tel tribunal, telle déposition.
La tricherie, retourne à son maître.
A la trogne,On connaît l’ivrogne.
Il n’y a que ceux qui ne font rien,Qui ne se trompent point.
Le vrai moyen d’être trompé,C’est de se croire plus malin que les autres.
Qui trompe aux épingles, trompera aux écus.
C’est un double plaisir que de tromper le trompeur.
A trompeur, trompeur et demi.
Le trop d’expédients peut gâter une affaire.
Qui prouve trop, ne prouve rien.
Qui trop embrasse mal étreint.
Autant de trous, autant de chevilles.
Les étourneaux sont maigres parce qu’ils vont en troupe.
Voix d’un, Voix d’aucun. ( Testi unus,testi nullus).
Qui s’en va se fait oublier.
Loin des yeux,Loin du coeur.
Qui va lèche,Qui se repose sèche.
A la tannerie, tous boeufs sont vaches;A la boucherie, toutes vaches sont boeufs.
Où la vache est attachée, il faut qu’elle broute.
Il ne faut qu’une queue de vache pour atteindre le ciel;A condition qu’elle soit longue.
Vache de loin, a lait assez.
Viendra le temps où les vaches auront affaires de queues.
Vaillant et veillant.
A coeur vaillant, rien d’impossible.
Tant vaut la chose qu’elle se peut vendre.
Tant vaut la chose comme on peut en avoir.
Quand on sait ce que vaut l’aune, on y met le prix.
Tant vaut l’homme, tant vaut la terre.
Une once de vanité, gâte un quintal de mérite.
Il n’y a que les sots qui se vantent.
En grande vanterie,Grande menterie.
Varier les occupations,Est à l’esprit récréation.
Dans un grand vase on met ce que l’on veut,Dans un petit, ce que l’on peut.
Jeune qui veille et vieux qui dort,Sont tous deux prés de la mort.
A qui veille, tout se réveille.
Les velours et les galons, Refroidissent le chaudron.
Tel vend, qui ne livre pas.
Qui vend le pot, dit le mot.
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant qu’on ne l’ait pris.
Mieux vaut vendre de la marchandise, que de se vendre.
Vente, mort et mariage,Résolvent tout louage.
Selon le vent, la voile.
On ne peut pas empêcher le vent de venter.
Il n’y a pas de mauvais pilote quand le vent est bon.
Si le vent vient t’atteindre à travers une fente,Dicte ton testament et règle ta conscience.
Tout fait vendre, Pourvu qu’il entre.
Ne fais pas four de ton bonnet,Ni de ton ventre, jardinet.
Robe de velours, ventre de son.
Le plus petit ver se recroquille quand on le presse.
Jamais on n’avance les verges dont on est battu.
Il va chercher le bâton pour se faire battre.
Toute vérité n’est pas bonne à dire.
Le dire vrai est dangereux.
La vérité surnage comme l’huile.
La vérité est amère, mais se laisse pas de s’avaler.
Il n’y a que la vérité qui offense.
Qui casse les verres les paie.
Il n’est bois si vert qui ne s’allume.
La vertu consiste dans le milieu.
Il n’y a point de viande sans os.
En toute viande il y a du gras et du maigre.
Le plus grand commencement de la victoire,C’est de pourvoir à n’être pas vaincu.
Telle vie, telle fin.
Quiconque a sa vie en mépris,Est maître de celle d’autrui.
Il faut faire vie qui dure.
Qui vit , peut vivre.
Qui vivra verra.
N’est bien de vivre, Mais bien vivre.
A vivre, on acquiert de l’age.
A vivre, on apprend toujours quelque chose.
Pour vivre longtemps,Il faut être vieux de bonne heure.
Il n’est que vivre et avoir du mérite.
Il faut vouloir vivre et savoir mourir.
L’enfant et le vieillard aiment qu’on les écoute.
A vieille mule, frein doré.
Les vieilles savent faire bonne soupe.
Il faut vieillir ou mourir jeune.
En vieillissant on devient plus sage ou plus sot.
Pour être vieux longtemps, il faut l’être de bonne heure.
Boisson de vieux vin, conseil de vieilles gens.
Vieux boeuf fait sillon droit.
Il n’est chasse que de vieux chiens.
Quand le diable est vieux, il se fait ermite.
Graissez les bottes d’un vilain,Il dira qu’on les brûle.
Peine de vilain, n’est pour rien comptée.
Tous gentilshommes sont cousins,Tous vilains sont compères.
Après bon vin, bon cheval.
C’est du bon vin que se fait le plus fort vinaigre.
Vin versé, n’est pas avalé.
Le vin est le lait des vieillards.
Vin sur lait, bien fait;Lait sur vin, venin.
Après la soupe un verre de vin ,Ôte une visite au médecin.
Vin tiré, il faut le boire.
Bon vin n’a pas besoin d’enseigne.
Le bon vin fait parler latin.
Bien met l’argent, qui en bon vin l’emploie.
Vin de trois vertus,(qui mouille, lave et rafraîchit)Et d’aucune force.
Vinaigre donné,Vaut mieux que vin acheté.
Ce qui est violent ne dure pas.
Qui paie les violons ne danse pas toujours.
Mieux vaut bien faire que faire vite.
On tend la voile du côté d’où vient le vent.
Ce que le coeur ne voit pas, le coeur n’y rêve guère.
Chose trop vue,N’est pas chère tenue.
Qui a bon voisin,A bon matin.
Qui a félon voisin,A mauvais matin.
Il n’est voisin qui ne voisine.
Il ne faut pas voler, avant d’avoir des ailes.
Qui vole une fois est appelé voleur.
Voler un voleur n’est pas voler.
La paix pend les voleurs,La guerre les met en honneur.
Quand les voleurs se brouillent,Les vols se découvrent.
Bonne volonté est réputée pour le fait.
Les grandes âmes ont des volontés,Les autres n’ont que des velléités.
Le vouloir fait le pouvoir.
Mieux vaut dire: veux-tu du mien,Que non pas: donne-moi du tien.
Fol est qui veut ce qu’il ne peut avoir.
Qui veut, peut;Qui ose fait.
Qui veut voyager loin, ménage sa monture.
Quatre yeux voient mieux que deux.
Les yeux sont le miroir de l’âme.
Loin des yeux, loin du coeur.
Avoir les yeux plus gros que le ventre.
Mieux vaut moins de zèle et plus de sel.
Je pose zéro, et retiens tout
Il y a deux choses qui gagnent à vieillir :Le bon vin et les amis.